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Le vol de vélo est un problème de plus en plus important en France avec plus de 400 000 vélos volés chaque année (et c’est une estimation) !
Il faut dire que ce moyen de locomotion fait de plus en plus d’adeptes et que certaines machines sont de véritables bijoux.
Si vous souhaitez garder votre vélo en sécurité, où qu’il se trouve, vous avez certainement fait le choix de l’équiper d’un traceur. Plusieurs modèles spécialisés existent, mais c’est l’AirTag d’Apple qui semble conquérir les cœurs des cyclistes, depuis quelque temps. Zoom sur un phénomène dans l’air du temps.
C’est quoi un AirTag ?
L’AirTag est un gadget, pas plus grand qu’une pièce de monnaie, qu’Apple a créé pour aider toutes les têtes en l’air du monde à retrouver leurs affaires, et plus précisément leurs clefs. Il permet de géolocaliser un objet en temps réel.
Petit et de forme ronde, cet appareil se connecte instantanément à un iPad ou un iPhone.
Il n’y a plus qu’à utiliser l’application « Localiser » de la marque pour savoir où les clefs se trouvent. Très vite, ce petit objet a connu le succès. Son prix attractif n’est certainement pas étranger à l’affaire. Il ne coûte que 39 € l’unité.
Même les cyclistes s’intéressent à lui. Nombreux sont ceux qui voient en lui un moyen peu onéreux de protéger leurs vélos.
Comment protéger votre vélo avec un AirTag ?
Pour beaucoup de propriétaires de vélos, l’AirTag apparaît comme une alternative intéressante à un traceur GPS. Il faut dire que ces derniers coûtent cher. Il est difficile d’en trouver à moins de 80 ou 100 €. Le gadget d’Apple, plus fun, est aussi moins coûteux. C’est ce qui explique, d’après Christophe Corbel, un chargé de mission pour le projet Bicycode, que ce dispositif s’est diffusé facilement auprès d’un très large public d’adeptes de la bicyclette.
Il ne s’agit pourtant pas d’un vrai traceur GPS. Il ne fonctionne pas grâce au réseau satellite, mais s’appuie plutôt sur le vaste réseau d’Apple et de ses quelque deux milliards d’appareils actifs, un peu partout dans le monde.
Ils servent de relais et peuvent ainsi repérer la petite balise Bluetooth qu’est l’AirTag.
Comment ?
Ils transmettent les informations sur iCloud et offrent ainsi au propriétaire la possibilité de suivre la localisation de n’importe quel objet.
Si jamais votre vélo est volé, il est donc possible de le retrouver grâce à ce dispositif. Il possède même certains avantages que n’ont pas les traceurs GPS. Il peut, par exemple, localiser votre deux roues en sous-sol, tant que la balise AirTag se trouve à proximité d’un appareil Apple.
Et quoi qu’il arrive, vous avez toujours accès à une dernière donnée de localisation.
Où cacher l’AirTag ?
Parlons de l’endroit où cacher ce dispositif sur votre véhicule. Sa toute petite taille est un atout, car il est envisageable de le rendre très discret. Je vous déconseille, cependant, de le mettre sous votre selle. Les voleurs cherchent toujours à cet endroit et vont le détecter rapidement. Vous pouvez, si vous le désirez, le poser au niveau de votre sonnette, dans un phare arrière ou dans l’emplacement du porte-bidon.
Dans la sonnette AirBell sur Amazon :
Par exemple derrière le porte-bidon :
L’AirTag vous permet aussi d’identifier votre vélo. C’est bien pratique. Je vous rappelle que la plupart des bicyclettes retrouvées ne sont pas rendues à leurs légitimes propriétaires, car l’on ne sait pas à qui elles sont. Avec Apple, ce problème est résolu.
Ce petit dispositif, bien pratique, n’a-t-il que des qualités ? Comme n’importe quel appareil, il possède ses limites. Parlons-en.
Lire aussi : le guide pour choisir un antivol efficace pour protéger son vélo !
Est-ce qu’il y a des limites à l’utilisation d’un AirTag ?
Au vu de ses multiples qualités, l’AirTag peut apparaître comme la solution idéale pour veiller de très près sur son vélo. Je vous arrête tout de suite, il n’est pas magique et affiche quelques défauts. Le premier d’entre eux est que, si votre vélo est volé et que personne n’a un appareil Apple aux alentours, ce gadget ne sert strictement à rien. Vous me direz que, vu le succès du fabricant à la pomme dans l’Hexagone, il y a fort peu de chances que ce cas de figure se présente ! Je vous rejoins, mais je n’oublie pas que ce dispositif a été créé à l’origine pour protéger la vie privée des gens. Son fonctionnement, lui-même, peut poser des problèmes, si on l’utilise pour suivre son vélo.
En effet, il envoie des alertes « AirTag à proximité » aux appareils qui se trouvent autour. Imaginez que l’un d’eux appartienne à votre voleur. Il sait immédiatement qu’il est suivi par un dispositif étranger. Il va comprendre rapidement qu’il s’agit du vélo et chercher où se trouve l’appareil pour le détruire, le rendant alors totalement inutile.
Dans les faits, l’AirTag n’envoie pas d’alerte immédiatement. Si au début, il le faisait dans les trois jours, la fourchette s’étale, à l’heure actuelle, entre 8 et 24 heures. Ce laps de temps suffit généralement à pister un vélo volé et à donner de précieuses informations à la police, lorsque vous déposez plainte. Avec un peu de chance, il peut suffire à retrouver votre véhicule.
Y a-t-il d’autres moyens de protéger votre vélo du vol que l’AirTag ?
Acheter un AirTag n’est pas difficile. Il suffit de se rendre chez un revendeur Apple ou d’aller sur la boutique en ligne. Il est, cependant, plus compliqué de le trouver dans les boutiques de vélo. Les revendeurs ne le proposent que rarement et préfèrent miser sur des accessoires plus spécialisés. Tile Mate ou pro, Knog Scout ou Bike Tracker d’Invoxia sont les noms qui reviennent souvent.
Il est également question d’intégrer des traceurs aux vélos eux-mêmes. Les vélos connectés existent déjà, notamment dans les gammes de VAE (Vélos à Assistance Électrique) ou de vélos cargos. L’intérêt de tels dispositifs est qu’au-delà de la protection contre le vol, ils peuvent être des sources intéressantes de suivi de l’historique du vélo.
Tous ces systèmes représentent un investissement et peuvent même nécessiter un abonnement mensuel pour être réellement efficace. Leur autonomie reste, pour l’instant, assez limitée. Il possède généralement une alarme antivol qu’on ne trouve pas sur le dispositif d’Apple.
Il faut savoir que certaines assurances conseillent désormais que le vélo soit équipé d’un traceur et proposent des réductions sur leurs primes, si c’est le cas. D’ici à ce qu’elles fassent de l’installation d’un traceur une obligation, il n’y a qu’un pas qui pourrait être vite franchi.
Bilan et conseils
Protéger votre vélo avec un AirTag peut être une bonne idée, si vous êtes déjà équipé, par ailleurs, avec la marque à la pomme.
Dans le second cas, il vaut mieux vous tourner vers d’autres modèles de traceurs, qu’il s’agisse d’une simple balise Bluetooth (Et oui, la concurrence s’organise contre la marque américaine !) ou d’un véritable tracker GPS.
En attendant, adoptez quelques gestes qui gênent les voleurs :
- Installez plusieurs antivols physiques sur votre vélo.
- Pensez à vérifier que le support auquel vous accrochez votre bicyclette est solide.
- Changez régulièrement le lieu où vous gardez votre vélo. Les voleurs adorent la routine, fuyez-la !