Bizikleta : Ma première cyclosportive au Pays Basque – Récit et conseils

Pour ma première cyclosportive, j’ai choisi la Bizikleta MUXU avec son départ à Saint-Jean-de-Luz (à 2h de Bordeaux) dans le pays basque, sa distance réaliste de 110 km et 1700m de dénivelé (modéré pour se tester).

Cet événement sportif a lieu une fois par an en mai et rassemble plus de 2000 cyclistes.
Le parcours vallonné et les diverses villes traversées attirent beaucoup de monde !

Assurément l’une des mes plus belles vidéos de vélo !

La Bizikleta propose 2 courses : 

L’inscription

Pour obtenir une place, il faut se rendre sur le site officiel le jour et à l’heure indiquée car les places partent très vite !
Généralement c’est début décembre que les ouvertures débutent alors que la course a lieu en mai.

En décembre 2024, les 2000+ places pour 2025 ont été attribuées en 1h30 (soit bien plus rapidement que celles de l’épreuve de 2024 qui ont mis plusieurs jours).

Bref, ne tardez pas, même si s’inscrire 6 mois avant une épreuve, est parfois complexe niveau organisation personnelle.

La veille de la course

Juste avant mon arrivée à l’hôtel, grosse erreur de ma part en  me rendant compte que je n’ai pas mes gourdes (bidons) !
Cela ne va pas être pratique pour une sortie vélo de 4 heures même s’il y a un ravitaillement au 70ème kilomètre !
C’est parti pour se rendre au Décathlon le plus proche pour en prendre 2 et partir serein.

Après ce petit coup de stress, la soirée se passe tranquillement avec une visite (sous la pluie) de la ville de Saint-Jean-de-Luz dans les Pyrénées-Atlantiques qui est vraiment jolie (cela me change des 60 km de plat d’un Bordeaux-Lacanau par exemple) !

Mon vélo Giant Propel rouge installé dans la chambre d'hôtel
Le vélo Giant Propel au chaud dans la chambre (et loin de la pluie dehors)

J’ai réservé l’hôtel Ibis car il se trouve à 1 km du départ ce qui est extrêmement pratique quand il faut partir tôt le matin.

Préparation du vélo et du pilote

Impossible de passer une cassette en 11-32 car la chape de mon dérailleur Shimano 105 est trop courte, donc je pars avec la cassette d’origine en 11-28 et les plateaux en 34 / 50.

J’emmène avec moi : 

  • 2 gourdes de 850 ml d’eau uniquement
  • 4 gels

Ma tenue est composée de :

Le matin de la course, je mange “de tout” à l’hôtel avec petit-déjeuner avec pas mal 

Nutrition Gatosport chocolat d'Overstim's

A la maison, je m’étais préparé un Gatosport chocolat bien calorique pour le consommer le jour de la course et je vais manger le maximum de part jusqu’au départ.

Le jour J

Le départ a lieu à 7h30 devant le magasin Maison Pariès au 9 rue Léon Gambetta.

J’arrive 30 minutes environ avant et je me place derrière, sans trop savoir où je me trouve car il y a déjà beaucoup beaucoup de cyclistes.

Ludo sur son vélo qui passe la ligne de départ
C’est parti pour la MUXU !

Je passe l’arche du départ et le parcours est neutralisé durant 3 km pour laisser de la place à tous les participants en lissant le démarrage.

Mon objectif principal est de suivre sans laisser s’échapper les cyclistes qui me double et dès que ça me ralentit, alors je dépasse !

KM 20

La montée Saint-Ignace arrive et avec la pluie qui tombe sans s’arrêter depuis des heures, je ne prends aucun risque dans les épingles pour ne pas tomber !

Rapidement, je me rends compte que le freinage compliqué en patins et je dois anticiper au maximum en freinant 30 à 40 mètres plus tôt que ceux équipés en freinage à disque qui me double facilement.

En discutant à l’arrivée, certains cyclistes équipés en frein à patins semblent avoir eu moins de soucis que moi donc peut-être que je devrais changer mes patins pour en tester d’autres voir s’ils sont plus performants quand il pleut.

Jusqu’au 25ème km, j’ai eu des difficultés dans les virages sous la pluie car on roule facilement à plus de 40 km/h or les virages sont raides, tellement raides qu’on ralentit jusqu’à 20 km/h et même 10 pour les plus difficiles !

Virage difficile sous la pluie à vélo
Plein de virages compliqués sous la pluie !

Je ne prends aucun risque et je laisse passer ceux qui roulent sur des vélos équipés de disques, bien plus en confiance que moi.

Le but n’est pas de tomber et je vais croiser de nombreux cyclistes à terre.

L’organisation est très bonne car il va y avoir des signalisations aux endroits des chutes pour nous faire ralentir !

KM 26

On sort enfin des descentes avec des virages étroits et je roule en petit groupe sans trop réfléchir pour doubler dès que je me sens “fort” !

Le parcours est très bien balisé, je progresse de groupes en groupes vers l’avant ce qui me fait par moment sortir plus de 400 Watts.
Je dirai que je ne me fatigue pas car je suis (incroyablement) bien en forme aujourd’hui !

C’est ainsi très grisant de rouler entre 38 et 40 km/h sur le plat.

Je prends des relais, il y a du monde qui me suit, c’est parfait !

Par moment je rejoins des groupes d’au moins 50 vélos ce qui renforce ma motivation pour remonter encore et grappiller de nombreuses places.

Beaucoup de cyclistes dans un peloton en pleine cyclosportive
Grand peloton de vélos, c’est top !

Puisque le parcours est vallonné, je force entre 350 et 400 Watts pour gravir assez rapidement les montées.
Cette stratégie me permet de s’économiser une fois les difficultés passées en récupérant dans les descentes.

KM 36

On arrive sur une partie descendante avec des virages serrés où la pluie continue d’arroser copieusement le bitume !
Certains cyclistes ont chuté et l’organisation s’occupe à signaler les virages piégeurs.

Pour ma part, je préfère ralentir pour ne pas prendre de risque surtout qu’entre les virages, je roule à 40 km/h !

Dès la fin de cette portion en descente, je me place sur la gauche pour profiter de l’élan et doubler un maximum en gardant de la vitesse.

La pluie est présente depuis le départ et puisque tout le monde subit la pluie, je me dis que si c’est difficile pour moi alors c’est pareil pour les autres… et j’appuie un peu plus fort sur les pédales pour faire la différence !

Dès qu’un cycliste me dépasse, je me force de le suivre pour bénéficier de son rythme et de continuer de remonter vers l’avant.
Cela me permet de garder une bonne dynamique, en revanche, je ne sais pas si j’arriverai à tenir ce rythme car physiquement cela fatigue bien sûr.

L’ambiance autour de la course est excellente avec des encouragements de la part des spectateurs à plusieurs endroits (surtout en haut des bosses), c’est très motivant !

Km 40, je prends des relais avec un autre cycliste pour nous emmener sur le groupe devant nous.
Après pas mal de watts envoyés, on s’accroche enfin et finalement, puisque notre rythme est supérieur, on les dépasse !

La route n’est pas totalement neutralisée c’est à dire que l’on va avoir très peu de voitures qui roulent à droite comme nous, en revanche en face, là il y a de la circulation donc attention de ne pas aller sur la voie de gauche.

On rattrape un autre groupe de 7 cyclistes avec lequel nous allons rouler à plus de 50 km/h grâce à une très longue descente.

Plus de 40 km/h en peloton sous la pluie en vélo
On roule à bon rythme malgré la météo pas sympa !

Malgré la pluie et le vent généré à cette vitesse, je n’ai pas froid grâce à mon sous-maillot Ekoi.

Étant toujours en forme, je continue la stratégie de suivre chaque cycliste qui me dépasse pour m’imposer un rythme dynamique sur cette cyclosportive La Bizikleta où les panoramas sont exceptionnels.

Je me colle ainsi dans les roues des autres cyclistes tout en fonctionnant au ressenti et estimer si physiquement, je vais pouvoir tenir encore le double de kilomètre à parcourir.

Et quand la route descend, je ne reste pas en roue libre mais plutôt en prise, en pédalant pour garder voir gagner de la vitesse.

Dans les ronds-points, où l’on doit tourner à gauche, je ralentis suffisamment pour ne pas risquer de glisser en passant de 40 à 20 km/h.

KM 53 : le ravitaillement

En haut d’une bosse, j’arrive au ravitaillement qui se trouve au milieu du parcours.

Je remplis mes gourdes et 2 poignées de cacahuètes pour repartir rapidement et éviter de perdre du temps.

En effet, avec tout l’effort fourni depuis le début pour gagner des places, je décide de continuer sur ma lancée !

La pluie continue à tomber, pas de chance, on ne verra pas le soleil haha.

Toujours dans l’effort, je continue d’accélérer pour remonter à l’avant et m’intégrer aux groupes de cyclistes devant.

La route est géniale : de grandes courbes, du dénivelé qui invite à forcer puis une belle descente derrière !

Cet enchaînement est vraiment agréable et cela me change tellement de Bordeaux (très plat côté Ouest) que je savoure chaque kilomètre.

Dans les descentes, je me force à pédaler pour rajouter de la vitesse.

Sur le plat, la vitesse est toujours maintenue autour des 38 km/h.

Quelques kilomètres, dans une montée, un cycliste me double, et je n’arrive pas à le suivre, je le vois qui s’échappe et il m’oblige à sortir 250 Watts soit ma puissance FTP.

Malgré cela, j’essaie de le suivre et cet effort me permet néanmoins de raccrocher les groupes devant moi !

KM 63

Il ne pleut plus, c’est incroyable et cela fait du bien au moral.

Devant moi je ne vois plus d’autres groupes ce qui m’oblige à rouler avec mon groupe de quelques cyclistes actuellement pour remonter.

On discute, cela nous motive et je passe devant pour tirer.

Les watts sont autour des 260, une bonne moyenne que je peux tenir malgré les efforts précédents.

Grosse montée à 10% à vélo avec 2 cyclistes devant
Parfois ça grimpe bien fort !

Oui le niveau de forme est toujours présent, je suis bien content !

Devant nous, une montée de 1.5 km nous attend et je me cale à 240 Watts de moyenne d’après mon compteur vélo. Quand on me double, je ne force pas pour ne pas trop me cramer.

En effet, dans les bosses, je ne suis pas très compétent avec mon manque d’entrainement.

Pente très raide pour les cyclistes

KM 82

Les routes sont larges, on voit même le ciel bleu !

Superbe virage en descente avec une grande visibilité

Je rejoins un groupe de 6 cyclistes où les descentes sont parcourus à 50 km/h.

Sur les 2 dernières montées, je les franchis autour des 220 Watts, hé oui, la fatigue se fait bien sentir.

Le public crée une ambiance qui nous motive à forcer, c’est génial comme sensation.

KM 110 : Arrivée

Bien sûr, depuis 10 kilomètres, la pluie ne nous lâche plus mais cela n’entame pas tous les chouettes souvenirs de ma première cyclosportive.

Au fur et à mesure que je me rapproche de l’arrivée, je suis toujours étonné de mon niveau de forme et j’en profite pour lâcher les watts.

Je pédale avec un groupe qui roule à 40 km/h sur le plat ce qui me pousse à fond !

Je termine à la 579 ème place sur 1250 en 3h52.

Vivement la prochaine édition pour que j’essaie de faire mieux.

Ludo à l'arrivée qui pose avec son vélo Giant Propel rouge devant le podium
A l’arrivée tout content (avec les gros nuages derrière) !

Quelques statistiques

  • 28,38 km/h de moyenne
  • 208 W NP (Puissance Normalisée)
  • 2473 calories
  • 110 km
  • 1700 m D+
  • 579ème / 1250
  • 136ème de ma catégorie / 280

N’hésitez pas à me suivre pour cette cyclosportive sur Strava !

Résumé effort Garmin Connect sur la Bizikleta
Par Garmin Connect

Conclusion

Je vais être très honnête : j’ai tellement apprécié le parcours que j’ai réussi à m’inscrire pour 2025 ce qui n’était pas facile avec les inscriptions qui partent en moins d’1h30, il faut être très rapide !

Me concernant, physiquement, j’étais très en forme malgré la pluie avec d’excellentes sensations, j’ai pu relancer durant tout le parcours et prendre des roues tout étant actif dans les multiples relais.
La communauté cycliste est vraiment sympathique et on peut discuter en pédalant  avec tout le monde !

Enfin, le parcours est vraiment incroyable, on alterne entre les montées et les grosses descentes, beaucoup de fun !
Surtout qu’il y a de très larges virages, pas de circulation dans notre sens ce qui nous permet de dépasser quand on le souhaite, c’est parfait !

Un grand merci à l’organisation et à tous les bénévoles. 🙂

Ludo qui mange à l'arrivée de la course
Repas à l’arrivée pour commencer la récupération !
Ludo

Ludo

Créateur de CommeUnVelo, je me suis mis à rédiger des articles puis des vidéos sur YouTube pour aider le plus grand nombre à comprendre l'univers technique du vélo.
En 2012, je me suis mis à la course à pied, en 2017 au vélo (vélotaf, UFOLEP), cyclocross et en 2018 je me lance sur le triathlon que je pratique toujours !

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